Entre recherche-création et rayonnement universitaire; l’intimité et la vulnérabilité comme posture de recherche
Resumé
Lors de la réalisation d’un documentaire expérimental centré sur la vie de ma grand-mère, huit juillets, je me suis confrontée à des questionnements sur la place d’une telle recherche-création en milieu universitaire. Je me saisirai de l’occasion de cette présentation pour aborder frontalement les dynamiques de production de connaissances en art, privilégiant la création cinématographique comme espace de recherche active et engagée. Ma présentation se concentrera sur mon choix de queerer la recherche par l’intégration d’une posture personnelle, intime et vulnérable à la recherche-création. Mobilisant une approche queer auto-ethnographique, j’argue qu’il est impératif pour l’artiste et le.a chercheur.e de se situer face à son sujet. Cette posture méthodologique vise à réancrer l’étude de l’art – le cinéma dans ce cas-ci – face à son public, en considérant les multiples couches de signifiances qui s’immiscent dans la production et la réception d’un film.
À noter : Des extraits visuels du film seront montrés lors de la présentation
La conférencière
Joëlle Rouleau est professeure agrégée au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal et se spécialise en études de genre (Gender Studies). Elle dirige le laboratoire de recherche Sensibilités/Queer/Sensibilities depuis 2019. Rouleau s’intéresse à la posture intersectionnelle et à son intégration dans un contexte d’étude des arts médiatiques afin de réfléchir aux relations entre les représentations culturelles, les relations sociales et les différents domaines de pouvoirs intervenant dans la construction de normativités. Documentariste et chercheure, elle réalise des objets filmiques entre documentaires et cinéma expérimental mettant de l’avant une méthodologie queer de recherche-création autoethnographie